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Dispensaire d’Am Sénéna, Rapport d’activités, décembre 2011 24/02/2012



Le dispensaire d’Am Sénéna continue son modeste travail dans le village et les alentours et il semble être bien apprécié par une partie importante de la population.

La fréquentation est variable. Durant la saison des pluies et le mois du ramadan, les consultations avaient beaucoup diminuées, ce qui nous a amené à faire une matinée fixe de consultation par semaine, en plus des urgences, blessures, brûlures en tous genres et pansements qui sont soignés en fonction des besoins et en dehors des heures de consultation.

 

En moyenne, il y a entre 20 et 30 consultations par matinée, parfois une consultation comprend les soins à une seule personne, parfois c’est toute une famille avec 4 ou 5 enfants qui sont tous malades ! Il y a essentiellement des familles avec des enfants qui fréquentent le dispensaire avec les maladies habituelles, toux, bronchites, diarrhées, et paludisme après la saison des pluies. Et bien sûr, il y a aussi des personnes d’un certain âge qui viennent pour faire soigner les petits bobos dus à l’âge, douleurs, arthrose ou malades chroniques. Régulièrement les jeunes qui jouent au foot viennent pour toutes sortes de blessures et des gens ayant eu des accidents de motos (ici, il y a des motos-taxis qui conduisent les gens depuis le goudron jusqu’au village, mais en saison des pluies, la piste est glissante et les chutes de motos sont alors courantes). Il y a également des enfants victimes d’accidents domestiques (brûlures parce qu’un enfant ou une sœur a renversé par inadvertance la bouillie brûlante ou que les enfants aient « coincé » leur doigt dans la pompe à eau).

Les dernières semaines, il y a eu plusieurs enfants malnutris et je vois que dans ce domaine, je suis limitée par la bonne volonté de la maman et par les croyances traditionnelles de beaucoup. Je peux traiter les enfants lorsqu’ils sont malades, donner des conseils d’hygiène et de nutrition, mettre à leur disposition la bouillie enrichie, mais il faut que la maman se mobilise pour prendre soin de son enfant et le nourrir régulièrement.

Ce qui est bien, c’est que dans les cas graves, je peux emmener ou envoyer les gens à l’hôpital de Guinébor à 3-4 km d’Am Sénéna où il y a une bonne prise en charge.

Un volet du travail au dispensaire, très apprécié par les gens, est « l’ambulance ». c’est-à-dire que pour les urgences ou les accouchements, nous conduisons les gens à l’hôpital, ce qui est une grande aide pour eux.

 

Les médicaments sont en partie disponibles à la pharmacie régionale à N’Djaména. Le reste est commandé en Allemagne et arrivent par air-fret assez rapidement et en bon état.

Au nom de toute la population d’Am Sénéna et des environs, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à Raid Afrique Développement pour le financement de ces médicaments qui permet à beaucoup d’avoir accès aux soins à un prix abordable.

 

Agathe, infirmière.

 

 
 
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