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Accueil//Chroniques du Tchad

Le décès selon les coutumes traditionnelles 26/08/2006


Mai 2006        

Quoi de neuf à  l’orphelinat?

 Ce mois ci   la vie  sur la station a été marquée par l'arrivée des grosses chaleurs (45°C) et le rationnement du carburant en ville.  Conséquence: il   n'y a plus d'électricité en  ville. Pour les frigos   nous devons  nous  débrouiller par nous-mêmes. L'insécurité a augmenté.  Une   expatriée française appartenant à une ONG a été victime d'une agression  à main armée.
Grièvement blessée  elle a été rapatriée d'urgence sur Paris.  Les élections présidentielles se sont déroulées dans le calme. Après l'attaque  de la capitale par les rebelles (début avril)  de nombreux missionnaires ont préféré quitter  N'Djaména  pour le Cameroun.

La dernière fois   je vous avais  partagé  un petit aspect  des coutumes locales  lorsqu' un enfant vient de naître mais qu'en est-il  au juste lorsque la famille est frappée par un  deuil?
 

Le décès selon les coutumes traditionnelles :

"La femme qui  vient de perdre son mari  doit traditionnellement observer un deuil  de plus de trois mois, pendant lequel  elle reste enfermée chez elle. Il  lui  faut pour cela prévoir tout ce dont elle aura besoin pour sa subsistance. Pendant cette période elle ne doit  ni  s'habiller élégamment,  ni se parfumer, ni  se mettre du   henné, ni écouter de la musique. Si  le mari  était polygame, les femmes observent ensemble le deuil. Il  y  a quatre "sadakha" [sacrifice] pour la mort de quelqu'un:

-le troisième jour ou l'on retire les nattes et où  l'on  prie avec des invocations pieuses "du'a"
-
le septième jour où   l'on accompagne certains proches venus de villages  voisins ou  des quartiers éloignés
-
le quarantième jour qui  marque la fin du  deuil   et qui  donne à la femme le droit de se remarier
-après un an:   l'anniversaire  où   l'on partage  l'héritage.".    Cefod N'djamena Da Hayyin


Nous pouvons ajouter que lorsqu'une maman  perd son enfant, elle ne peut pas participer à l'enterrement qui est réservé aux hommes exclusivement. Pour des raisons de pureté elle ne doit pas toucher un corps qui  est déjà mort. Ce n'est qu'après  qu'elle pourra se recueillir sur la tombe, mais il est assez mal vu d'exprimer sa tristesse en public (pleurer ..). C'est un signe de faiblesse.

La coutume veut  aussi, si on a les moyens financiers pour le faire, qu'on chante pour le mort. La mosquée va alors mettre un haut-parleur assez puissant à la disposition des chanteurs et selon l'importance du défunt, les chants vont durer un jour ou trois jours à partir de 22:00 jusqu'au petit matin.

و عليكم السلم           
 (= wa alaykum salam)                                                            Christian BLATTES

 

 
 
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